- timonier
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1 ♦ Mar. Celui qui tient le timon (2o), la barre du gouvernail (cf. Homme de barre); chacun des matelots ou des gradés qui s'occupent de la surveillance de la route, de la direction du navire, de la sonde, des signaux, de la transmission des ordres.2 ♦ (1636) Chacun des chevaux attelés de part et d'autre du timon.timoniern. m.d1./d Cheval mis au timon.d2./d MAR Homme de barre.|| Matelot spécialiste chargé de la signalisation, qui seconde sur la passerelle l'officier de quart.⇒TIMONIER, subst. masc.A. — Vieilli, littér. Chacun des chevaux qu'on attelle de chaque côté du timon d'une voiture ou d'une charrue. Un vigoureux timonier. (Dict. XIXe et XXe s.).B. — MARINE1. Vieilli. Homme qui tenait le timon du navire et qui était placé sous les ordres d'un pilote. Deux timoniers servaient la barre, le mécanicien était sur le pont prêt à crier des ordres à ses chauffeurs (DU CAMP, Hollande, 1859, p. 161). L'avantage était que ce gouvernail [formé d'une large pièce de bois] pouvait être commandé par une barre aussi longue qu'on le voulait, donc que le timonier disposait d'un bras de levier suffisant pour vaincre la résistance des mers les plus fortes (P. ROUSSEAU, Hist. transp., 1961, p. 121).2. Mod. Marin spécialisé qui s'occupe de la direction d'un navire, de la surveillance de la route, de la veille, des signaux et de la transmission des ordres. Maître-timonier en second. Le personnel d'exécution comprend lui-même plusieurs « spécialités »: les « gabiers » qui sont chargés de tout ce qui concerne la manœuvre du navire, les « timoniers » qui assurent les services de la barre, de la veille et des signaux. — Aux matelots « sans spécialité » incombent les travaux de propreté et d'entretien (M. BENOIST, PETTIER, Transp. mar., 1961, p. 157).— P. anal. Guide, dirigeant d'une entreprise, d'une administration, d'un pays. Le timonier de l'État.♦ Grand Timonier. Mao Zedong, en tant que chef suprême de la Chine. Au moment où la disgrâce de Lin Piao était déjà connue de la Chine entière, n'avons-nous pas vu en effet le quotidien le plus sérieux de France expliquer le plus gravement du monde que Lin avait toujours l'entière confiance du Grand Timonier (...)? (S. LEYS, Ombres chinoises, Paris, coll. 10/18, 1975, p. 23).Prononc. et Orth.:[
]. Ac. 1718-1778: timonnier; dep. 1798: timonier. Selon GAK 1976, p. 200, le suff. -ier occasionne gén. le doublement de n: bâtonnier, canonnier, cantonnier, cordonnier, marronnier, pontonnier, charbonnier mais font exception: gonfalonier, limonier (cheval), nautonier, thonier, timonier. V. aussi THIM. Princ. 1967, p. 55 pour lequel il conviendrait de doubler n partout. Étymol. et Hist. 1. Ca 1200 « matelot qui manœuvre le timon » (Aliscans, éd. P. Rasch, 4931); ca 1225 Bertrant le timonier (Gui de Bourgogne, 102 ds T.-L.); 2. 1636 « chacun des chevaux attelé de chaque côté du timon » (MONET). Dér. de timon; suff. -ier. Fréq. abs. littér.:65.
timonier [timɔnje] n. m.ÉTYM. Déb. XIIIe; tomonier, v. 1185; de timon.❖1 Mar. Celui qui tient le timon (2.), la barre du gouvernail (→ Homme de barre); chacun des matelots ou des gradés qui s'occupent de la surveillance de la route, de la direction du navire, de la sonde, des signaux, de la transmission des ordres. ⇒ Pilote; → Journal, cit. 5; matelot, cit. 1; 1. patron, cit. 5. || Timonier breveté.0 (…) le navire inconnu semblait changer pour un moment d'intention et remettait le cap sur nous; — cette singulière manœuvre se répéta deux ou trois fois, si bien qu'à la fin nous ne trouvâmes pas d'autre manière de nous l'expliquer que de supposer que le timonier était ivre.Baudelaire, Trad. E. Poe, Hist. extraordinaires, les Aventures d'A. Gordon Pym, X.♦ Par métaphore. Conducteur, guide. || Le grand timonier, l'un des surnoms de Mao Tsê-toung. — REM. Dans ce sens, le fém. timonière est virtuel.2 (1636). Chacun des chevaux attelés de part et d'autre du timon (opposé à chevaux de volée).❖DÉR. Timonerie.
Encyclopédie Universelle. 2012.